jeudi 31 décembre 2009

L'ennemi n°1

Depuis peu, Skat et moi avons un ennemi effroyable. Il nous hante jour et nuit, sans répit et sans que l'on puisse se débarrasser de lui.
Mais qui est-ce?

La question serait plutôt qu'est-ce?

Et bien c'est lui:



Jamais de ma vie je n'avais eu de frigo aussi bruyant. C'est à devenir dingue. On l'entend même depuis la chambre, même portes fermées. Bon, pour être honnête, dans la chambre ça ne nous empêche pas de dormir mais si on prête un peu l'oreille on comprend qu'il y a un frigo bruyant. Le gros souci c'est surtout de rester dans le séjour car il est tout à coté. Pas pratique si on veut lire tranquillou avec un moteur en furie dans les tympans.
Ca rend Skat encore plus fou que moi et depuis qu'on l'a mis en marche Skat n'a d'yeux que pour les boutiques d'électro-ménager.
On en a parlé à la proprio puisque l'appart étant meublé, le frigo fait partie des meubles et elle va nous envoyer un technicien mais je doute qu'il puisse y faire quelque chose. M'est avis qu'on va acheter un petit frigo d'ici peu.
En effet, pas question de rester sans. Nous sommes yahourtivores et fromagivores au dernier degré et en ce moment, 31 décembre, il fait 20° dans l'appart et SANS chauffage.

mercredi 30 décembre 2009

Du riz au lait pour exfolier

Depuis le temps que je teste différents produits gommants sans succès, j'avais commencé à lâcher le morceau et à ne plus rechercher l'oiseau rare.
Non parce que voyez-vous, sortir de la douche décapée comme si j'avais frotté mon corps avec du scotch brite c'est pas le top. Et puis même décapée de chez décapée, rien de bien gommant dans tout ça: je continuais à me voir dans le miroir, j'étais pas gommée du tout.
Blague (à 2 centimes d'euros) à part, ma peau ultra sèche ne tolérait pas les produits testés.

Et puis une amie m'offre ça pour mon anniversaire (merci! merci!):



Alors déjà l'odeur est à tomber dès l'ouverture du pot. C'est toujours ça de pris.
Et puis le nom: riz au lait. Ca sonne doux: c'est de bon augure. En vrai on dirait vraiment du riz au lait sauf que ça ne sent pas la cannelle. La texture est super crémeuse et agréable et quand on frotte avec ça ne fait pas mal à ma petite peau desséchée et fragile. Le gommage est très doux mais efficace. Le produit se rince bien mais le parfum tient. Du coup je sens bon mais sans dauber et j'ai la peau toute douce. Exactement ce que j'attends d'un soin gommant.
Seul problème: c'est tellement agréable que le pot se vide à la vitesse grand V. Qu'à cela ne tienne. Il va quand même devenir un pensionaire durable dans ma salle de bain!

Toujours malade

Ben voilà, mon petit séjour parisien a relancé ma crève. Me voici revenue à la case départ c'est à dire paracétamol, inhalation, collutoire et des tonnes de papiers pour me moucher. Une hécatombe pour les arbres. D'un autre coté, avec ce que je passe, je dois bien créer quelques emplois de fabricant-e-s de mouchoirs en papiers.
Et ici il fait 18°.

Ah et si quelqu'un ou quelqu'une connaît un truc miraculeux pour éviter d'avoir l'impression que les tympans éclatent en avion je suis preneuse. J'avais le nez bouché pour l'aller et le retour et *&#"\* c'est tout bonnement horrible.

samedi 26 décembre 2009

Ca fond!

Ouf ça y'est! Il n'y a quasiment plus de neige! Parce que moi, le neige, j'aime pas trop. Surtout quand je dois courir partout avec les transport en commun et que la chaussée s'est transformée en patinoire. Et puis avec la neige il fait toujours un froid humide insupportable. Parce que je n'aime pas avoir froid. Mais je ne supporte pas la chaleur non plus.
En fait, je ne suis pas du tout difficile. je souhaite juste vivre dans un endroit où il ferait 25° tous les jours de l'année, du soleil, du ciel bleu et la mer. C'est quand même pas trop demander!

mardi 22 décembre 2009

Les Bordelaises gagnent contre Lafayette

Bonne nouvelle! Le collectif bordelais pour les droits des femmes a gagné contre les Galeries Lafayette et leurs vitrines sexistes. Un rideau cache désormais les vitrines incriminées.
Voici leur communiqué:

Le 25 novembre était journée internationale contre les violences faites aux femmes…Mais aux galeries Lafayette, tout s’achète et tout se vend et les pires schémas sont aussi de la fête…

Le cynisme marchand de nos « /Lafayette/ » bordelaises n’a pas hésité à utiliser l’un des clichés misogynes les plus misérables. Les vitrines qu’on nous offre à « /lécher/ » pour ce « /Noël gourmand /» exhibent trois mannequins d’hommes autour d’un gros gâteau, reluquant au centre une femme en corset qui s’offre à la consommation, et « /gourmandise »/ : sur son sein, quelques billets coincés … le tout animé par la rotation de la meringue et un clair-obscur rougeoyant… C’est Noël, n’est-ce pas !

Seconde vitrine : la poupée Barbie (en guêpière !) à laquelle on sait à quel point toute petite fille est censée s’identifier… dans une meringue, elle aussi, objet de la concupiscence d’un énorme visage libidineux, bouche ouverte, langue pendante. L’ogre en question (conte de Noël oblige) est censé incarner l’homme de pouvoir : cigare, bague et costume… Voilà de quoi renouveler l’imaginaire de nos enfants !

Nous n’acceptons pas ces reflets dégradants de la femme, de la fillette et de l’homme.

Nous n’admettons pas que, sous prétexte de fête marchande, promotion soit faite des pires relations humaines : rapport de domination, violences symboliques contre les femmes quand celles-ci, au quotidien, se heurtent aux violences réelles…

Nous refusons l’image banalisée de la prostitution et celle, plus sournoise, de la pédophilie.

Et nous réclamons le démontage de ces vitrines.

lundi 21 décembre 2009

Ceci est un blog

Et oui, un blog. Pas un forum de discussion et encore moins une tribune.
Un blog est public, c'est sûr mais c'est surtout un espace personnel crée par son auteur-e pour qu'il ou elle s'exprime. Les lecteurs et lectrices peuvent donner leur impression par commentaires mais cela ne veut pas dire polémiquer, insulter, imposer ses idées en hurlant à la censure lorsqu'il y a modération. Mon blog c'est chez moi, n'en déplaise aux trolls en tous genres.
Je publie en général tous les commentaires mais oui, je me réserve le droit de publier ou non les commentaires totalement anonymes et injurieux.
Il en est de même d'ailleurs pour les forums. Les insultes et propos hors sujets sont bannis. surtout lorsque ceux-ci sont anonymes.
Actuellement il n'y a eu que 6 commentaires non publiés ici. Tous totalement anonymes.
J'écris ce blog pour exprimer mes idées, mes pensées et un peu de ma vie aussi. Je n'impose à personne de penser comme moi. Je demande simplement que ce que je pense soit respecter. Et perso, je ne perds pas mon temps à aller troller et spamer des blogs à l'opposé de mes opinions. J'ai mieux à faire, fort heureusement.
Désolée donc pour ceux et celles dont la propre vie n'est pas assez excitante pour aller perdre leur temps dans des endroits qu'ils et elles honnissent.
A bon entendeur...

vendredi 18 décembre 2009

Anniversaire

Hier, Skat et moi avons fêté mon anniversaire. Un petit repas tout simple entre nous mais chaleureux et tout bon.



J'espère pouvoir inviter mes ami-e-s bientôt pour une grande fête.

Halte aux jouets sexistes!

Je vous en parlais déjà au mois de novembre. L'association Mix-Cité organisait une action contre les jouets sexistes auprès de la Halde.
Aujourd'hui, la Halde accepte de recevoir l'association pour discuter: ICI

En attendant, vous pouvez encore écrire à la Halde pour dénoncer la séparation fille/garçon des rayons jouets auprès de la Halde si ce n'est pas déjà fait en vous inspirant de ce courrier.

jeudi 17 décembre 2009

Je n'aime pas Ikea

Nouvel appart: nouvelle sortie Ikea.
Cette fois c'est vraiment officiel: je n'aime pas Ikea.
J'avoue que le concept de meubles à monter soi même est pratique, qu'il y a du choix, qu'on trouve tout ce qui peut être utile dans une maison du lit au placard en passant par les fourchettes à gâteau mais je n'aime pas.

Je n'aime pas cette show-room qui balise notre visite du magasin et nous oblige à passer partout, même là où on n'a pas prévu d'acheter quoi que ce soit. C'est comme si chaque fois qu'on allait au supermarché on était obligé de passer dans tous les rayons dans un ordre bien établi, des couches culottes au steak congelé quand on est nullipare végétarien-ne et qu'on ne veut qu'une bouteille d'eau minérale.
Je n'aime pas cette façon de présenter les articles qui pousse à l'ultra consommation. Combien sommes nous à aller à Ikea pour acheter un matelas et à ressortir avec 3 gros sacs pleins en plus? Et bien moi maintenant, ça me fait l'effet contraire. Plus on me pousse à acheter, moins j'ai envie de consommer. Ca me fait pareil avec tout. Pas qu'avec Ikea. J'en ai ras la zézette qu'on me pousse continuellement à me créer des besoins totalement inutiles avec des arguments tronqués. Ikea c'est des meubles mais c'est aussi une boutique de gastronomie suédoise, une cafétéria, un espace jeux pour les enfants. C'est devenu la sortie du week end! "Tiens allons manger un morceau chez Ikea" pendant que d'autres vont au théâtre, faire du sport... Pire que Mc Do! A quand le coffret cadeau "Week end à Ikea" ? Du genre: "retrouvez toute la magie d'Ikea, flânez toute la journée et profitez du repas inclus dans notre offre. Quand vous aurez bien rempli vos sacs jaunes et bleus vous pourrez vous reposer dans notre hôtel de luxe."Je trouve ça ridicule. Et pitoyable. Combien sont-ils/elles ces enfants danois à aller passer le week end à Ikea? car c'este ncore plus une institution là-bas qu'ici. Et là bas pas moyen d'y échapper car c'est soit Ikéa soit les boutiques de luxe où le moindre petit verre à vin vaut bien 50 euros pièce...

Cette fois ci donc beaucoup moins d'achat que prévu. On a pris quelques bougies parfumées. Histoire de dire qu'on n'y était pas allé pour rien ainsi qu'une petite table.
Les verres et la vaisselle on les trouvé-es dans une petite boutique super jolie et pas chère du tout. Je vais profiter de ne plus être en Scandinavie pour faire une croix sur Ikea et consommer chez les plus petits, un peu plus humains.

jeudi 10 décembre 2009

Encore malade

J'en ai marre! A peine remise de mes problèmes de potassium voilà que je chope la crève. Mais quand je dis crève, c'est la vraie crève.
Bon je ne suis pas en danger de mort non plus mais franchement j'en ai ma claque. Je suis à Barcelone, il fait 18 à l'ombre et je suis malade. C'est dingue. Depuis 1 semaine je n'arrête pas de tousser, d'avoir mal à la gorge et j'ai même eu une infection oculaire. Entre mon collyre, mon paracétamol, mon sirop pour la toux, mon collutoire et tutti quanti je suis devenue une pharmacie ambulante. Sans compter les maux de tête qui me font ne plus suporter la lumière. J'ai été obligée de porter mes lunettes de soleil au supermarché l'autre jour tellement que les néons me faisaient mal aux yeux.
Vivement que ca passe et pourvu que Skat ne l'attrape pas à son tour.

6 dec 1989-6 dec 2009: Polytechnique, 20 ans

Ne pouvant pas écrire le jour J je souhaite tout de même rédiger ce billet à la mémoire des 14 jeunes femmes assassinées par un misogyne pour le fait qu'elles étaient des femmes souhaitant exercer le métier d'ingénieur.
Le 6 décembre 1989, un homme est entré dans une salle de cours de l'Ecole Polytechnique de Montréal. Il a demandé aux étudiants de sortir et a retenu les étudiantes dans la salle. Il a fait feu sur elles en criant "je hais les féministes". 14 ont été tuées. Tuées parce qu'elle voulait étudier au lieu de rester à leur place c'est à dire à la maison.

Certains n'ont pas hésité à ériger le tueur en héros et continuent toujours de l'idolâtrer.
Malgré tout, cette tuerie a fait l'effet d'un électrochoc dans le pays. Des hommes ont lancé en réaction la campagne du Ruban Blanc en signe de refus de la violence sexiste.



Pour qu'on pense aux analphabètes du monde dont les deux tiers sont des femmes et des filles.

Pour qu'on se souvienne que l'accès à l'instruction est l'un des droits humains fondamentaux.

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Allocution de Regan Kramer, prononcée le 6 décembre 2009
place du Québec, à Paris.

Toutes et tous ici, nous avons déjà entendu parler de la difficulté des filles à accéder à l'éducation, que ce soit en Asie, en Afrique, en Amérique Centrale ou ailleurs. Néanmoins, il n'est pas inutile de nous rappeler qu'en novembre 2008, dans une région d'Afghanistan contrôlée par les Taliban, 6 hommes masqués à moto ont aspergé d'acide le visage de 11 jeunes filles et de 4 professeures qui se rendaient à pied à une école pour filles. Elles ont toutes survécu à l'attaque, mais avec des séquelles, souvent graves.

Le plus extraordinaire dans l'histoire, c'est que presque toutes ont repris le chemin de l'école dès qu'elles l'ont pu. Shamsia Humeini avait 17 ans lors de l'attaque. Ses yeux ont été abîmés par l'acide, et elle ne peut plus lire. Ses professeurs l'ont encouragée à reprendre ses études quand-même. A un journaliste du New York Times venu dans son école qui s'étonnait que ses parents l'autorisent à y retourner, elle a expliqué : « Mes parents m'ont dit qu'il faut que je poursuive me études, même s'ils me tuent. »

"Même s'ils me tuent."

Tragiquement, ce n'est pas qu'une façon de parler, car si nous sommes réunis ici aujourd'hui, c'est parce que partout dans le monde - même au Canada, un pays pourtant réputé pour son esprit d'ouverture, et sa culture peu violente - il y a des gens qui sont prêts à tout - et même au meurtre - pour empêcher les filles de s'instruire, que ce soit parce qu'ils estiment que les filles n'ont pas besoin d'apprendre car leur seule vraie vocation c'est d'être mère de famille, de n'exercer de pouvoir qu'au lit ou dans le seul cercle familial, ou parce qu'ils estiment que chaque fois qu'une fille accède à l'éducation, voire à un travail bien rémunéré, elle leur vole une place qui leur revient de droit, en tant qu'homme, en tant que mâle.

Toujours est-il qu'il y a 20 ans aujourd'hui, Marc Lépine, un Canadien de 25 ans, est entré dans l'Ecole Polytechnique de Montréal armé d'un fusil et d'un couteau de chasse. Dès la première salle de cours, il a fait sortir les 60 étudiants garçons avant de tirer sur les 9 étudiantes filles criant « Je hais les féministes ». Puis il a continué son funeste trajet, qui s'est soldé par 14 morts : 13 étudiantes et une secrétaire.

14 jeunes femmes courageuses, dont 13 désireuses d'exercer un métier dit « masculin », sont donc tombées sous les balles sexistes. 14 femmes victimes de l'expression la plus extrême, la plus brutale, de l'idée qu'il y a une place pour les filles - à la maison, aux fourneaux, au lit, ou auprès d'un berceau - et une autre pour les garçons - sur les bancs de l'école ou du Parlement, dans les postes à pouvoir dans les affaires ou la politique.

Mais si ces 14 femmes sont devenues des symboles, des martyres malgré elles du féminisme, elles étaient d'abord des êtres humains, avec des parents, des camarades, des amis… Et tout comme les parents de Shamsia Humeini, cette jeune Afghane au visage brûlé à l'acide, les parents de ces jeunes femmes comprennent tout le sens du sacrifice de leur fille.

En 1995, j'ai assisté à la conférence Onusienne des droits des femmes à Pékin. À un atelier sur la violence faite aux femmes, une femme d'une cinquantaine d'années a pris la parole. « Certaines d'entre vous se souviennent sûrement du massacre à l'Ecole Polytechnique de Montréal » a-t-elle commencé. « Moi, je ne l'oublierai jamais. Je suis la mère de l'une des filles tuées. Avant le massacre, je ne me considérais pas comme une féministe. Mais depuis, je me bats pour défendre le principe pour lequel ma fille est morte. Pour que ma fille et ses camarades ne soient pas mortes en vain, il ne faut pas que nous baissions les bras. Il faut défendre le droit des filles et des femmes… d'aller à l'école, d'aller partout. Et il ne faut jamais oublier le sort de ma fille, ni de toutes les autres filles et femmes dans le monde victimes de la violence masculine, victimes de l'idée qu'elles ne sont pas partout à leur place. »

Ainsi, aujourd'hui, 20 ans jour pour jour après cette tuerie, nous sommes là pour nous en souvenir ; nous sommes là pour rendre hommage à la mémoire de ces victimes du sexisme ; nous sommes là pour dire à cette mère que non, nous n'oublierons pas sa fille, ni aucune des autres.

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